mardi 1 juillet 2008

Valentino au Musée des Arts Décoratifs

Dimanche dernier, entre deux belles promenades, voguant entre Quartier Latin et Sainte Chapelle, nous nous sommes retrouvés à flâner devant la grande pyramide du Louvre. Ceci n'avait rien d'un hasard sachant que notre but final était le musée des Arts Décoratifs. Amatrice de mode (de plus en plus accro) et curieuse de toute exposition, j'avais une furieuse envie d'aller voir l'exposition sur Valentino. Et puis bon, on aime l'Italie ou on ne l'aime pas, mais pas de demie-mesure. D'autant que cette exposition était franchement dans le ton du week-end : fashion week collection hommes cette semaine-là (et tous les "modeux" et "modeuses" aux abords du Louvre pour le défilé Paul Smith). Mais bon, bref, mon propos n'est pas de faire une chronique de la semaine de la mode parisienne. VALENTINO DONC !
Globalement, pas de grosses surprises concernant la présentation et la "mise en valeur/scène" des pièces. Cela ressemblait fortement à la méthode utilisée pour l'exposition Christian Lacroix. Seul problème vraisemblable : les petits tas de sable gris devant certains modèles, provoquant le courroux des parents voyant leur progéniture marquer le sable de l'empreinte de leur pied (un petit pas pour l'homme, une grande claque dans la tête du bambin).
Pour la présentation des modèles donc, une sorte de cheminement un peu tortueux était donc adopté. J'ai été également un peu déroutée par le choix des mannequins : de grandes "femmes" argentées avec un cou immense, dignes de Modigliani. Plus de vertèbres que chez la "grande odalisque" de Ingres. Honnêtement, j'aurais préféré des Stockman mais à côté de ça, je ne suis pas commissaire d'expo...
Concernant les pièces présentées, je m'attendais à beaucoup de rouge. Oui, rouge = Valentino et vice-versa, du moins dans ma petite tête.
En fait, pas du tout... Et tant mieux ! J'ai été surprise. Beaucoup de blanc, de noir, des lignes graphiques, des pièces simples mais efficaces. Certes quelques modèles très "strass et paillettes", un peu chargés à mon goût mais une certaine classe se dégage de l'ensemble. Mention spéciale à quelques robes à couper le souffle, du détail, de la créativité, de l'efficacité. Le tout organisé en fonction de différentes thématiques, permettant une certaine cohésion entre des pièces qui pourraient sembler isolées. Petit à petit, on constate un répertoire sans cesse renouvelé et réutilisé chez Valentino, passant les époques sans grande difficulté. Prouvant que le chic ne se laisse pas dominer par les modes, contre toute attente...

Valentino, thèmes et variations, jusqu'au 21 septembre au Musée des Arts Décoratifs, PARIS.

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