mardi 24 juin 2008

Traces du Sacré, Centre Pompidou

Je dois tout d'abord avouer une chose : je suis pas une grande admiratrice de l'art contemporain. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer de comprendre les enjeux de la scène artistique d'aujourd'hui. Je vais à la FIAC, fais différentes lectures à ce propos et me rends à des expos. Mais bien souvent je reste sceptique. Et c'est un peu ce qui s'est passé avec cette exposition au Centre Pompidou. J'aime beaucoup les collections permanentes du MNAM, mais j'ai plus de mal avec certaines expos comme celle de Louise Bourgeois ou Traces du Sacré. Je suis allée au MNAM sans aucun a-priori, juste curieuse de voir ce qui était proposé.Mais malheureusement (pour moi) l'exposition "commence fort", trois panneaux de Damien Hirst, ...recouverts de milliers de mouches mortes. Bon...OK. Pourquoi pas, après tout, Damien Hirst est quelqu'un qui s'amuse à mettre des vaches en pièces et à recouvrir des crânes de diamants,que pouvait-on attendre de lui sinon ça? Mais le reste de l'expo m'a laissée perplexe. Des vidéos de performances hurlantes, des auto-mutilations, la recette du boudin au sang humain, une salle entière où j'ai eu l'impression d'être sous champignons hallucinogènes... le tout dans un dédale de salles entre lesquelles il fallait serpenter. J'ai trouvé tout cela un brin confus. Juste deux pièces de Rothko et une vidéo de Pollock en train de peindre,...placée en plein milieu d'un endroit où le public devait passer (donc très difficile à voir correctement !). Alors je ne sais pas, peut être que mon problème avec l'art contemporain a refait surface... D'un autre côté, en travaillant dernièrement sur la collection Saatchi, j'ai pu lire que certains artistes souhaitent que leur travail rende les gens mal à l'aise. Tout ce que je peux dire, c'est que, en ce qui me concerne, ça a fonctionné.

Richard Serra, Monumenta

Il y a quelques temps de cela, je me suis rendue au Grand Palais, pour voir Monumenta, de l'artiste Richard Serra. L'environnement hors normes du Grand Palais laissait présager de quelque chose d'assez impressionnant... et cela a été le cas. Même si je dois dire qu'en entrant sous la coupole du Grand Palais, j'ai été un peu déconcertée. Je ne m'attendais pas vraiment à cela : un alignement de plaques, plus ou moins inclinées, suivant un axe imaginaire. J'imaginais davantage une "promenade", des éléments plus ronds, à l'image de "Clara Clara", dans le jardin des Tuileries.

"Clara-Clara" de Richard SERRA, dans les jardins des Tuileries.

Mais il faut bien être conscient du fait que l'oeuvre de Richard Serra, et tout particulièrement "Monumenta" n'est pas "facile", ce n'est pas une évidence, elle s'apprivoise. En me rapprochant de chaque plaque, en les contournant, les touchant et les jaugeant, j'ai pu constater que cette oeuvre n'est pas ce qu'elle semble être de prime abord : ni industrielle ni froide. Ces plaques sont étrangement organiques, et leurs imperfections rendent leur immensité presque fragile.
Bref, le propre d'une oeuvre d'art est de prendre suffisamment de temps pour l'appréhender.

Monumenta, de Richard Serra, au Grand Palais

http://www.monumenta.com/2008/

BIENVENUE

Bonjour et bienvenue sur mon blog consacré à différentes expositions, notamment dans la région parisienne. En espérant que cela vous intéresse ! N'hésitez pas à me faire parvenir vos commentaires : temperablabla@gmail.com