lundi 21 juillet 2008

Cy Twombly "Cycles and seasons", Tate Modern



Une des expositions incontournables de mon séjour (à vrai L'EXPOSITION INCONTOURNABLE du séjour) était celle de Cy Twombly à la Tate Modern. Pour être tout à fait franche, Twombly n'est pas l'artiste que je connais le mieux. Je suis davantage "rodée" au vocabulaire pictural des Warhol et autres Pollock. Autant dire que j'ai été quelque peu déconcertée en rentrant dans cette exposition. Celle-ci s'organise autour de 12 salles, comme illustrant presque les douze mois constituant une année (et en écho à son travail sur les quatre saisons). Les images qui ressortaient de l'exposition dans les différents médias, laissaient apparaître une exposition très orientée vers l'Expressionisme Abstrait. Image fausse et très réductrice. "Cycles and seasons" est une exposition riche et complexe, difficile à aborder. Les premières salles semblent presque hermétiques. Les toiles s'organisent autour d'un vide omniprésent et les rares couleurs donnent l'impression d'une application anarchique et aléatoire. Mais à y regarder de plus près, tout semble calculé et prédéterminé, le hasard n'a pas grand chose à voir là dedans.
Au fur et à mesure que l'on avance dans l'exposition, les toiles deviennent encore plus grandes, plus majestueuses et éclatantes de couleurs, illustrant le rayonnement solaire de ses années italiennes. Les références utilisées par Twombly dans ses oeuvres sont multiples, littéraires...Je dois dire que les deux tiers restants de l'exposition semblent nettement plus abordables que la toute première partie. On ne sent pas obligé de "comprendre", ressentir le travail semble être une solution à la perception du travail de Twombly.
Les deux dernières salles sont assez majestueuses. L'une laissant découvrir un travail s'apparentant aux nymphéas de Monet, dans un dégradé de vert. L'autre nous plonge dans un univers de toiles rouges immenses, très puissantes visuellement.

http://www.tate.org.uk/modern/exhibitions/cytwombly/default.shtm

London-day one

Premier jour de véritables vacances. Même le métro londonien a quelque chose de - presque- exotique. Les gens ici ont l'air plus calmes que les parisiens, ce qui est loin d'être désagréable. L'autre avantage ici, c'est que beaucoup de musées sont gratuits. C'est pour cela qu'en flânant dans Londres, nous avons pu faire deux musées. La Serpentine Gallery dans Hyde Park et le Victoria & Albert Museum. Je dois dire que V&A est très agréable. La partie jardin est vraiment fabuleuse, très calme. Les collections sont excessivement variées, depuis la mode, en passant par les sculptures, les bijoux, les Arts Décoratifs...jusqu'aux collections de peinture.


Détente au Victoria & Albert Museum

Mais la surprise de la journée a été l'exposition Richard Prince à la Serpentine Gallery. Certes, cette expo n'avait pas beaucoup de pièces présentées mais bien mises en valeur, cela ne choquait pas vraiment. L'accrochage est fait très intelligemment, les tableaux se répondant les uns aux autres. Les médiums utilisés sont assez variés (photo, peinture, voiture !). J'ai découvert un artiste que je connaissais mal. D'un certain aspect, j'ai vu chez Prince une certaine proximité avec Lichtenstein, son utilisation de journaux et BD, la sortie du contexte narratif et le détournement de l'image. Bref, une belle expo.


Richard PRINCE, Untitled (cowboy), 1989

dimanche 6 juillet 2008

Conférence sur Richard Avedon au Jeu de Paume

Vendredi soir, sprint dans les rues de Paris ! Un quart d'heure top chrono pour faire Nation - Jeu de Paume. Autant dire que je suis arrivée à la conférence un brin sur les genoux. Heureusement, elle n'avait pas encore commencé, pas besoin d'affronter le regard choqué d'un public attentif qui se demande qui fait donc l'affront d'arriver en retard.
Bernard Blistène nous a donc proposé sa vision du travail de Richard Avedon. C'était assez drôle en fait, il s'est présenté comme quelqu'un qui ne connaissait pas grand chose sur Avedon mais force est de constater, avec le recul, que j'aimerais bien "ne rien savoir" comme lui ! Visiblement beaucoup de références et des pistes proposées pour la lecture d'Avedon très attirantes (notamment le parallèle constant entre Avedon et Warhol). Bon, ce qui plus embêtant, c'est que je n'avais pas eu le temps d'aller voir l'exposition (ouverte deux jours plus tôt). Mais promis, j'y vais la semaine prochaine. Compte-rendu prévu, de même qu'un petit mot sur l'exposition d'Annie Leibovitz, à la Maison Européenne de la Photo.

mardi 1 juillet 2008

Valentino au Musée des Arts Décoratifs

Dimanche dernier, entre deux belles promenades, voguant entre Quartier Latin et Sainte Chapelle, nous nous sommes retrouvés à flâner devant la grande pyramide du Louvre. Ceci n'avait rien d'un hasard sachant que notre but final était le musée des Arts Décoratifs. Amatrice de mode (de plus en plus accro) et curieuse de toute exposition, j'avais une furieuse envie d'aller voir l'exposition sur Valentino. Et puis bon, on aime l'Italie ou on ne l'aime pas, mais pas de demie-mesure. D'autant que cette exposition était franchement dans le ton du week-end : fashion week collection hommes cette semaine-là (et tous les "modeux" et "modeuses" aux abords du Louvre pour le défilé Paul Smith). Mais bon, bref, mon propos n'est pas de faire une chronique de la semaine de la mode parisienne. VALENTINO DONC !
Globalement, pas de grosses surprises concernant la présentation et la "mise en valeur/scène" des pièces. Cela ressemblait fortement à la méthode utilisée pour l'exposition Christian Lacroix. Seul problème vraisemblable : les petits tas de sable gris devant certains modèles, provoquant le courroux des parents voyant leur progéniture marquer le sable de l'empreinte de leur pied (un petit pas pour l'homme, une grande claque dans la tête du bambin).
Pour la présentation des modèles donc, une sorte de cheminement un peu tortueux était donc adopté. J'ai été également un peu déroutée par le choix des mannequins : de grandes "femmes" argentées avec un cou immense, dignes de Modigliani. Plus de vertèbres que chez la "grande odalisque" de Ingres. Honnêtement, j'aurais préféré des Stockman mais à côté de ça, je ne suis pas commissaire d'expo...
Concernant les pièces présentées, je m'attendais à beaucoup de rouge. Oui, rouge = Valentino et vice-versa, du moins dans ma petite tête.
En fait, pas du tout... Et tant mieux ! J'ai été surprise. Beaucoup de blanc, de noir, des lignes graphiques, des pièces simples mais efficaces. Certes quelques modèles très "strass et paillettes", un peu chargés à mon goût mais une certaine classe se dégage de l'ensemble. Mention spéciale à quelques robes à couper le souffle, du détail, de la créativité, de l'efficacité. Le tout organisé en fonction de différentes thématiques, permettant une certaine cohésion entre des pièces qui pourraient sembler isolées. Petit à petit, on constate un répertoire sans cesse renouvelé et réutilisé chez Valentino, passant les époques sans grande difficulté. Prouvant que le chic ne se laisse pas dominer par les modes, contre toute attente...

Valentino, thèmes et variations, jusqu'au 21 septembre au Musée des Arts Décoratifs, PARIS.